Il y a longtemps, était un groupe de jeunes qui m’a probablement donné, en “live”, mes premières émotions musicales. C’était un peu ambiance Hugues Aufray à l’époque, amitié, feu de camp.
Je n’ai pas vraiment connu ce temps là, mais je connais ceux qui jouaient dans ce groupe. Parlons chiffres ! Ils avaient des dizaines de chansons à leur répertoire, mais ils n’ont fait qu’un seul disque, 4 titres sur un 45 tours, tiré à 100 exemplaires ! C’était en 1966. Ils s’appelaient les Six Clops et donc ils étaient six. Ils chantaient en s’accompagnant eux mêmes de 3 guitares et 1 banjo.
Des années plus tard, j’ai eu l’envie de leur faire un clin d’œil affectueux, en reprenant un de leur titre, que voici.
Paroles et musique : Gil Bargy
Par un matin sans cause
On aborde la vie
Séduit par une rose
Qui vous avait souri
Triste comme un soupir
Triste comme l’amour
Heureux comme un sourire
Peine et joie tour à tour
Le temps de savoir
Il est déjà trop tard
Un enfant qui se meurt
Tout au fond d’un lit blanc
Une mère qui pleure
En passant dans le temps
Un marin qui se tait
En regardant les flots
Hier son fils partait
Rentr’ra pas de sitôt
Le temps de savoir
Il est déjà trop tard
Une fille qui tremble
Le dernier train est là
Les prisonniers descendent
Il n’en descendra pas
Le soleil se lève
Chaque jour, chaque matin
Oh mon Dieu quand je rêve
Tendez moi votre main
Le temps de savoir
Il est déjà trop tard
Et pour une amourette
Qui vous montre les cieux
Qui vous tourne la tête
On se bouche les yeux
On se force à pleurer
On essaie de comprendre
Mais on a oublié
Qu’il faut d’abord apprendre
Le temps de savoir
Il est déjà trop tard