Paroles et musique : Gil Bargy
Je vous ai déjà rencontré Monsieur
Je vous ai déjà rencontré
Au pied d’une maison qui m’est chère
Vous ne m’avez pas remarqué
Faut dire que je n’étais pas fier
Je vous ai croisé un matin Monsieur
Je vous ai croisé un matin
Lorsque vous sortiez de chez elle
Un quatorze août à sept heures vingt
Dieu que la mémoire est cruelle
Je revenais de mon labeur Monsieur
Je revenais de mon labeur
Et voulais lui faire la surprise
D’apporter des croissants au beurre
Tendrement lui faire la bise
Les draps portaient encore les traces Monsieur
Les draps portaient encore les traces
De vos amours, de vos ébats
J’aurais dû la traiter de garce
Finalement ne le fit pas
C’est comme un coup de carabine Monsieur
C’est comme un coup de carabine
Que l’on vous tire à bout portant
Qui vous transperce la poitrine
Et vos rêves foutent le camp
L’amour est parfois déroutant Monsieur
L’amour est parfois déroutant
Au lieu de me pousser au pire
J’ai accusé le coup pourtant
J’avais presque envie de mourir
Maintenant avant de passer Monsieur
Maintenant avant de passer
Je prends mon temps je téléphone
Ou je fais le tour du quartier
J’oublie sa clef alors je sonne
Elle me reçoit épanouie Monsieur
Elle me reçois épanouie
M’assurant qu’elle m’attendait
Elle a eu l’temps d’refaire le lit
Moi de ravaler ma fierté
Si je m’en vais, lors je la perds Monsieur
Si je m’en vais, lors je la perds
Si elle devine que je sais
Tant de mépris pourrait se faire
Que c’est elle qui partirait
Mais si j’osais je vous dirais Monsieur
Mais si j’osais je vous dirais
Que si vous l’avez pu baiser
J’en rendrai compte devant Dieu
Moi je n’aurais que su l’aimer