Paroles et musique : Hervé Bargy
Ceux qui savent emmerdent tous ceux qui doutent
Ce que tu penses eux ils s’en contrefoutent
Ils ne sont guère portés sur l’écoute
Tu leur fais peur alors ils en rajoutent
Brasseurs de vent pétris de certitudes
Ne changez rien gardez vos habitudes
Drapés dans une si belle attitude
Vous ne craindrez jamais la solitude
Noir ou blanc, le bon système binaire
Permet de préserver vos coronaires
Vous cherchez la formule lapidaire
Qui laisse aux autres le droit de se taire
Faiseurs de phrases apprenez la nuance
Elles gagneront un peu en consistance
Et pourquoi pas ? Respectez l’assistance
Munissez-vous de quelques connaissances
Sûr vous êtes pour la paix dans le monde
Contre le cancer, pour le micro-onde
Tant d’audac’ me fait l’effet d’une bombe
Vous daigneriez bien pleurer sur ma tombe
Vous qui savez, vous allez m’expliquer
Ce qu’il faut dire et où je dois aller
C’est l’effet de votre grande bonté
De partager votre unique pensée
Mille fois vous allez me répéter
Le discours que l’on vous a inculqué
Des idées en version prédigérée
En tube et sans sel prêtes à consommer
Attention ne pétez pas le neurone
Celui qui reste en version asynchrone
C’est le dernier avant qu’on vous bâillonne
Qu’on vous tripote ou pire qu’on vous clone
Mes chers amis mes chers phronémophobes
Sur vous je ne veux point jeter l’opprobre
C’est votre droit d’aimer suivre la mode
Quand souvent vous changez de garde-robe
Pourtant j’avoue que vos transes m’attristent
Je vous vois sans être trop alarmiste
Pareils à un avion de modéliste
Dont on craint qu’il se crashe en bout de piste
Mais admettons malgré les apparences
Qu’en surmontant votre propre ignorance
On doute enfin des mêmes évidences
C’est difficile en toute vraisemblance
J’oublierai de vous botter le derrière
Retrouvant ma bonne humeur coutumière
Pauvres pommes je n’en fait pas mystère
Pour vous je dédierais ces quelques vers !